HAND'S HOSPITAL


Ce lieu n'est aujourd'hui plus abandonné, cause : rachat


Histoire :

 

A l'origine fondée peu avant 1970, cette polyclinique fut rachetée en 2007 par une autre polyclinique proche : elle possédait alors une centaine de praticiens pour couvrir une trentaine de spécialités.

 

En 2018, la clinique ferme ses portes au profit d'un énorme complexe ouvert il y a peu.

La maternité fût la première à se faire déplacer, après avoir vu naitre plus de 85.000 enfants.

Les autres services ainsi que les quelques 350 salariés ne tarderont pas à suivre, laissant derrière eux ces bâtiments vides de toute vie, pour la première fois après 50 ans de service.

 

Seule clinique spécialisée dans la chirurgie de la main, c'est pour cette raison que le spot se voit affublé de ce surnom pour le moins singulier.

Découverte :

 

Cet hôpital a été pour moi une visite des plus enrichissant et des plus stressantes.

Fermé mi 2018, j'ai attendu plusieurs mois que le déménagement soit terminé avant de m'y aventurer afin de limiter les risques de croiser des gardiens ou des caméras.

En faisant ça, je savais qu'une majorité du matériel médical aurait été enlevé mais peu importe : la sécurité passe avant tout.

 

Après quelques repérages, nous sommes entré dans ce lieu, avides de découverte.

Nous avons marché le long des bâtiments extérieurs, de longues allées vidées de leur activité, pour finalement atteindre le bâtiment des urgences.

Discrètement, nous nous sommes équipés et sommes entré dans le hall, lampe torche en main, masque sur le visage.

 

Au rez-de-chaussée, plongé dans le noir, dans arrivons dans ce qui semble être un accueil ou une salle d'admission, et à côté, une zone de stockage nous laisse penser à une réserve pharmaceutique.

Si ces deux pièces sont assez logiques dans la zone réservée aux urgences, la présence d'une cantine est assez atypique au premier coup d'œil. Destinée au personnel, elle occupe un emplacement central dans l'ensemble de l'hôpital, tout comme les vestiaires du personnel situé dans les étages supérieurs.

 

Dans les étages, les salles sont ouvertes : des box individuels remplacent les habituelles chambres, et ne sont fermés que d'un simple rideau (peut-être des box de réveil post-opératoire)

A côté, des salles d'opérations et ce qui semble être des officines, dédiées aux pharmaciens ou aux anesthésistes, peut être ?

Seul les deux derniers étages sont différents : au lieu de salles d'opération se trouves deux vestiaires et un réserve. Un escalier, différent du premier nous ayant amené jusque là, mène au reste des vestiaires du personnel médical, notamment ceux des médecins et des internes d'après les étiquettes sur des casiers.

Se trouvent aussi des salles d'osculations, notamment des ophtalmologistes et une salle de traitement laser.

 

Après avoir visiter le bâtiment, nous prenons la décision de plonger dans les entrailles de la clinique, lieu assez unique : cantines pour les patients, salles d'archives, chaufferie, salles radiographiques, salles d'opérations, morgue...

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, cet endroit grouillait de vie. Relié à toutes les parties de l'hôpital, c'était surement un des lieux les plus vivants à l'époque.

 

Nous errons dans cet espace assez longuement, avant de rejoindre deux bâtiments plus commun.

 

Le premier, semblable à une barre d'immeuble, n'est composé que d'un accueil, quelques salles d'attentes et d'osculations au rez-de-chaussée. Tout les étages sont composé de chambres de patient et de salles du personnel, vides.

Le second est déjà plus intéressant : composé aussi de chambre, il possède en plus l'accueil central des urgences le service de réanimation, différentes salles d'opération spécialisées et une salle inconnue, composée de 8-10 salles autour d'un ilot central, à l'époque surement composé de multiples ordinateur. C'était surement un élément important de l'hôpital, mais dont le rôle exact m'est inconnu (sûrement un centre de bureaux, d'après une amie)

 

Le dernier bâtiment est un composé quand a lui de bureau et de salles d'opération pour des gynécologues, d'anesthésistes, cardiologues, phlébologues, angiologues, pédiatres, d'un psychologue, d'un laboratoire d'analyse et d'un IRM (on aime la précision chez SYBR).

Les salles donnant directement sur la rue, nous gardons la tête baissée.

Il reste pas mal de vestiges, entre autre des lits, des photos, des livres et du matériel électronique (télévision, ordinateur, machinerie médicale diverse, ...).

 

Nous trouvons dans le labos de nombreux échantillons inconnus dont nous préférons garder nos distances, et c'est la dernière image que nous garderons de ce lieu.

 

Après plus de 3h de visite, nous avons du rebrousser chemin, de peur que des riverains ne se posent des questions.

J'y suis retourné encore quelques fois par la suite, toujours aussi impressionné par la taille de ce bâtiment en plein cœur d'une ville. 

 

Aujourd'hui, le terrain est en cours de rachat voir de destruction d'après mes sources. Bientôt, tout sera rasé pour laisser place à des logements.

 

La clinique privée de son personnel et de ses patients va alors disparaitre, emportant avec elle des souvenirs fantomatiques, aussi bien de douleurs que de joie, d'espoir que de tristesse.


Le reste des photos est disponible à cette adresse.


Disclaimer : l'urbex est une pratique dangereuse et illégale. Je déconseille fortement d'essayer d'aller sur les spots que je visite en raisons des

risques physiques et légaux que cette pratique entraine.