La Villa Ginette


Histoire :

 

Il existe assez peu d'informations sur cette maison : d'après son style assez spécifique [de la région], certaines estimations évaluent sa création vers 1970.

Selon la technologie présente sur place, son abandon semble daté des années 2010, mais rien n'est sûr, tout comme la raison de son abandon.

 

L'hypothèse la plus probable semble être un problème d'héritage (ou plutôt un décès sans héritier/es).

Découverte :

 

Ce week-end restera dans mes esprits comme une succession incroyable d'échecs, et quelques belles découverte, dont ce spot.

Ayant visité sur deux jours environ 6 spots et sans avoir pu en visiter un seul sans soucis, l'apparition de cette villa dans mon horizon a été un vrai soulagement.

Je la connaissais depuis début 2020, mais c'est grâce à un contact urbexer (que je remercie encore !) que j'ai pu la localiser précisément.

 

Le village est paisible en cette après-midi : les rues sont quasiment vide, et la nationale passant juste devant le bâtiment est pour une fois bien calme.

Ni un ni deux, je profite de cette quiétude pour entrer dans cette maison. 

A l'intérieur, des sentiments se bousculent : la villa est vraiment sublime d'apparence, très luxueuse, et la première impression est très positive.

Cependant, je déchante rapidement et me rend compte que la maison a été squattée, et que certains détails (comme la magnifique collection de verres en cristal) ont disparu, ou sont abimés. 

 

Le salon, première pièce de cette expédition, est assez impressionnant : 4 canapés, 3 fauteuils, une cheminée et un bar trônent dans cette pièce. Les bouteilles d'alcool sont, assez étonnamment, encore en bon état, certaines sont même encore remplie. Des photos jonchent la table basse, et des jouets trainent encore. Un lecteur cd et DVD, une télévision... Tout semble venir d'un autre époque, pas si lointaine.

 

A côté de ce salon trône une salle a mangé dans une véranda : le temps est gris et la luminosité diminue peu à peu, c'est dommage, en pleine journée ce lieu doit baigné dans la lumière. Je distingue une ancienne piscine à travers les vitres, aujourd'hui remplie de terre boueuse qui forme une sorte de marécage inquiétant.

 

La cuisine ne se trouve pas bien loin et est tout à fait charmante, si on néglige les photos funéraires d'une défunte posées sur le bar (et non, je n'en ai pas gardé de photos, désolé !).

Je suis à nouveau surpris du nombre d'objets présents : des assiettes en bon état, des magasines, un lave vaisselle complet qui ne demande qu'à fonctionner, des tables et des étagères pleins a craquer de divers objets. J'aurais adorer m'y attarder, mais l'heure tourne et le soleil tombe rapidement en ces journées d'hiver, je dois continuer.

 

Je passe rapidement dans un bureau, puis dans la cave. Cette dernière est immense : elle contient d'ailleurs bon nombre de meubles et même des équipements de musculations. La fonte : très peu pour moi. Même si la taille m'impressionne, il n'y a pas grand chose à faire et je pars.

Avant de monter à l'étage, ultime zone à visiter, je fais un petit détour par le garage dehors : vide, il ne sera cependant pas bien intéressant.

L'étage est composé de deux salles de bain (l'une d'une couleur oscillant entre le beige, le jaune et le vert, et l'autre bleue), de 3 ou 4 chambres, d'un bureau et d'un débarrât, le tout relié par un long couloir aux motifs floraux rouges.

Malgré le style rétro immanquable, cette maison semble encore aujourd'hui luxueuse, vieille certes, mais luxueuse : un solarium dans le débarrât en témoigne.

 

Les chambres sont assez anodines, mais je suis a nouveau étonné du nombre de livres, photos et de vêtements présent : tout le monde semble avoir disparu de ce lieu en un instant, sans laisser de traces, si ce n'est leur biens.

Un dentier traine même sur le rebord d'un lit, attendant patiemment sa propriétaire, à côte d'une bouteille de cointreau déjà bien entamée.

 

Les salles de bains sont assez basiques : deux baignoires, une douche, 4 lavabos, même pour une famille nombreuse, l'attente devait être modérée !

 

Le bureau est assez similaire au premier : sobre, et désordonné à cause des squatteurs. Ces derniers finiront même par m'obliger à quitter l'étage, une odeur plus que suspecte se faisant sentir malgré mon masque, et bien des semaines après leur depart.

 

Avant de dire au revoir (ou plutôt a bientôt) a cette bâtisse, je me dois d'évoquer l'entrée : composée d'un escalier surmonté d'un superbe lustre, d'un vestibule (à l'époque composé d'un canapé), des miroirs devant l'entrée et enfin d'un dressing, il est à l'image de cette maison entière : riche, et ce même après une petite dizaine d'année d'abandon.

 

Je décide alors de quitter cette villa, jetant un dernier regard à ce lieu tout à fait exceptionnel, avant de disparaitre dans une nuit sombre de décembre.


Le reste des photos est disponible à cette adresse.


Disclaimer : l'urbex est une pratique dangereuse et illégale. Je déconseille fortement d'essayer d'aller sur les spots que je visite en raisons des risques physiques et légaux que cette pratique entraine.