Château verdure


Histoire :

 

Localisé dans un quartier assez aisé, ce château de style Louis XV a vu le jour dans les années 1860.

Si l'on sait qu'il devint d'abord la résidence d'été d'un riche médecin et de sa femme vers 1880, son histoire devient plus floue après son premier abandon.

La légende raconte que la femme dudit médecin, blessée dans un accident, se laissa dépérir entre ces murs, et que son mari aurait par la suite quitté cette maison.

 

Il aurait ensuite été en partie réparé dans les années 50, avant de devenir un pensionnat pour jeunes filles, ou une association de soutien scolaire.

Cependant ce ne sont que des suppositions, aucune confirmation officielle ne semble exister.

 

Aujourd'hui abandonné depuis une vingtaine d'années, il reste néanmoins sous surveillance du voisinage, lassé des visites.

Découverte :

 

Le spot en poche (enfin en carte) depuis quelques mois, notre équipe prend la route en direction de cette jolie demeure après un premier spot infructueux.

 

Premier étonnement, alors qu'on tourne dans le quartier à la recherche d'une place, on constate qu'il y a de nombreuses résidences privées assez luxueuses, et des caméras un peu partout. Etant donné que nous n'avons pas vraiment la tête de riverains et sachant que les riverains ne supportent pas les visites, nous décidons de garder la tête baissée et de nous faire discret. 

Ce n'est pas vraiment étonnant : les urbexers ne sont pas vraiment le problème, mais les casseurs et les squatteurs le sont pour eux.

Notre second étonnement vint plus tard.

 

Garé et trônant devant le portail, on entre sur le terrain en progressant à travers la végétation.

Le château grandissant devant nous, on confirme une de nos craintes en constatant son piteux état.

Rongé par l'humidité, l'accès aux étages ne sera pas une option : le plafond percé et ne tenant que grâce à des barres métalliques et un échafaudage nous semble assez parlant.

 

C'est en approchant des fenêtres que notre seconde surprise arriva : deux explorateurs se tenaient là, installant leur matériel photo. Arrivés à l'aube, ils attendaient le lever du soleil pour débuter leur shooting.

On discute un peu urbex et nous reprenons la découverte du lieu.

 

 La première pièce, le salon, est assez vide : une cheminée parsemées de divers objets, un miroir, un ancien sofa et quelques morceaux du plafond peint (notamment de motifs floraux) trônent dans cette pièce.

Autour, deux salles sont inexplorables : le plafond s'étant effondré, des débris de bois et de pierres bloquent les portes, et rien ne semble intéressant à voir.

 

Une pièce, dont le rôle à l'époque était inconnu, est devenu un autre salon, plus petit mais avec deux fauteuils et une table basse. Une commode abimée et un grand miroir couvert de poussière sont collés aux murs. Si on lève la tête, le trou faisant office de plafond laisse percevoir la toiture et le grenier.

 

A l'opposée de cette salle se trouve une pièce comportant un très ancien coffre fort et un billard français. Immense, celui-ci se partage la pièce avec l'échafaudage qui empêche le grenier de nous tomber dessus.

Le coffre, bien que très rouillé, semble encore bien assez solide our remplir sa fonction. Cependant il est ouvert et vide : dommage, ça ne laisse que peu de spéculations possibles sur son contenu.

 

La dernière salle intéressante est le hall : construit en pierre et en marbre, c'est la seule pièce qui est encore dans un superbe état. C'est aussi la seule pièce qui ne possédait pas d'étage : au dessus de cette dernière, tout était ouvert, laissant paraitre le plafond blanc impeccable et les vitraux au dessus de la porte d'entrée.

Un escalier en marbre blanc permet d'aller aux étages : c'était l'accès des maitres de maisons, mais il existe aussi un petit escalier en bois dans une salle adjacente dédié aux employés (ce ne sont que des suppositions - permettant de se rendre partout dans la maison, grenier et cave compris, en un minimum de temps).

Sous l'escalier blanc, trône la pièce maitresse de cette maison, un magnifique piano a queue noir, qui malgré les morsures du temps a su garder son charme d'époque.

 

 Je ne détaillerai pas vraiment les étages et la cave pour une raison simple : il n'y avait rien de particulier a voir. Le premier étage est presque entièrement effondré, et le grenier est vide. La cave contenait encore divers objets et meubles, y compris quelques rares bouteilles, mais rien de marquant malheureusement.

 

La demeure ayant beaucoup de vis à vis, nous décidons de ne pas faire le tour du jardin, et c'est ne prenant une dernière photo de la façade que nous disons adieu à cette bâtisse qui, si entretenue, aurait put être une des plus belle de ce quartier.


Le reste des photos est disponible à cette adresse.


Disclaimer : l'urbex est une pratique dangereuse et illégale. Je déconseille fortement d'essayer d'aller sur les spots que je visite en raisons des risques physiques et légaux que cette pratique entraine.