Centrale "One"


Histoire :

 

Connue de tous et considérée comme un des plus beaux lieux abandonnés au monde, cette ancienne centrale est devenue un véritable lieu de pèlerinage pour les explorateurs urbains.

 

Construite dans les années 20, cette tour de refroidissement d'une centaine de mètres de hauteur fait partie d'une centrale bien plus grande.

Le but de cette tour était de rafraichir l'eau bouillante éjectée par la centrale à charbon située à proximité : l'eau jaillissait par un trou au centre de la tour, et pouvait refroidir à l'air libre.

Le but de cette eau, puisée directement dans la rivière à côté, avait pour but de refroidir certaines parties sensible de la centrale pour éviter une surchauffe. Bouillante, elle ne pouvait pas être simplement rejetée dans la nature par la suite, d'où le passage nécessaire dans cette tour.

 

Pour en revenir à la centrale, elle était responsable d'environ 10% de toutes les émissions de CO2 du pays entier, et a donc fermé ses portes avant 2010 pour des raisons écologiques.

 

Si la centrale est au cœur d'un projet de reconstruction, la tour de refroidissement est quand à elle livrée à son sort.

Connue des riverains et de la police, elle est sous surveillance légère et l'escalier permettant d'y accéder à été rasé, afin d'empêcher les intrus d'y aller.

Découverte :

 

Fraichement arrivé en Belgique, on commence une après midi d'exploration en commençant par ce lieu assez incroyable : ça fais déjà un an que je le connais, et je suis ravi de pouvoir enfin m'y rendre.

Le lieu est étrangement actif, et durant la visite nous croiserons pas moins de trois groupes d'urbexers différents, dont l'un composé d'une dizaine de flamands.

 

L'accès est facile, et on décide de faire durer le plaisir en investissant le dessous de la tour : c'est un dédale de béton armé et de bois, semblable à une toile d'araignée qui semble nous attirer droit en son centre. Ce dernier étant séparé de nous par une mare d'eau stagnante, on évite de s'y aventurer.

 

Pendant qu'on tourne sous la tour, on observe d'un œil la centrale orange et blanche qui se décrit au delà de la rivière : la curiosité est grande. Mais passer par une passerelle en ferraille rouillée et arriver à découvert devant des ouvriers en plein travail ne nous enchantant pas, on continue notre tour de la tour avant de rejoindre l'escalier et de rentrer dedans.

 

Le spectacle en son sein est impressionnant : en négligeant les quelques graffitis, on se retrouve face à une structure ronde unique : du bois sur la surface la plus extérieur on se retrouve sur du béton armé, et enfin sur une grille de métal, couvrant un trou dont le fond sombre est imperceptible.

On retrouve une structure en toile d'araignées, avec des passerelles circulaires reliées par des chemins convergeant vers le centre, le fameux trou d'où était éjecté l'eau brulante.

Un halo lumineux situé à une septantaine de mètres au dessus de nos têtes éclaire la tour et on entend le vent souffler sur les rebords de celle ci : c'est un environnement très reposant et tranquille.

La végétation poussant tranquillement sur le bois et le sol autour de nous parfait le tableau.

 

Malheureusement, des bruits nous sortent de ce doux paysages : des urbexers croisés plus tôt nous préviennent qu'une dizaine de personnes se dirige vers nous. On décide de partir vers une sorte de silo métallique d'une trentaines de mètres de haut à côté.

 

La grimpe se fait sur des escaliers en métal le long de la face extérieure, et le vent est très peu rassurant.

Tendu par la grimpe, on remarque à peine le fourgon de police qui débarque sur la route et pour interpeller le groupe de flamands.

On se cache dans la tour en attendant, et on prend le temps d'observer le décors : posé sur une plaque métallique qui fait le tour intérieur du silo, on se retrouve sans barrière face à un vide d'une quinzaine de mètres devant nous.

C'est avec aussi peu de confiance que durant la montée des escaliers que nous avançons sur cette structure de maintenance, avant de reprendre et terminer l'ascension sur le toit du silo.

 

La paysage est franchement sympathique, même si la crainte de se faire voir prend le dessus. De plus, un pied mal placé de mon compagnon de route sur le toit plie étrangement ce dernier, nous convainquant de faire demi tour et de quitter ce lieu avant qu'une dangereuse chute ne mette fin à notre visite.

 

Reprenant la route à pied, espérant ne pas croiser la police au bout de celle-ci, on jette un dernier regard à cette tour si connue, avant de rejoindre notre nouveau spot, la "Ghost Station".


Le reste des photos est disponible à cette adresse.


Disclaimer : l'urbex est une pratique dangereuse et illégale. Je déconseille fortement d'essayer d'aller sur les spots que je visite en raisons des risques physiques et légaux que cette pratique entraine.